Du côté des êtres humains, c’est pas mieux. La culture chilote se base sur de nombreux mythes et légendes. L’une d’elle veut qu’un hideux personnage qui vit dans la forêt, le Trauco, muni d’une hache et marchant sur ses moignons, se mue en un jeune homme pervers qui séduit les filles et les engrosse pendant leur sommeil. Encore une invention de ces dames pour expliquer leur grossesse à leurs maris marins qui revenaient de longues périodes en mer...
Afin de consoler ses marins, l’île dispose toutefois d’excellents remèdes comme le Curanto (mélange de pommes de terre, porc, poulet, gros coquillages et énormes moules) ou des huitres de toutes tailles avec un citron, un couteau et un verre de vin blanc. La bonne nouvelle, c’est qu’il n’est même pas nécessaire d’être cocu pour se l’administrer. Chiloé, c’est aussi des églises en bois estampillées UNESCO dans un décor de vertes prairies où pâturent vaches et moutons entourés de falaises et plages majestueuses.
Avant de débarquer sur la « Bretagne chillienne », notre périple nous a fait passer par Santiago et Puerto Varas. Notre séjour dans la capitale nous a permis de compléter le « grand chelem » des maisons de Pablo Neruda et faire le plein de comfort citadin avant d’affronter la Patagonie : shopping, terrasses, sushi et espressos. Puis Puerto Varas, porte d’entrée de la région des lacs avec vue de carte postale sur le volcan Osorno. Prochain stop, Bariloche en Argentine.